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<p>作家阿兰 罗伯 格里耶去世了,享年85岁,在2月17日夜里开始发病到18日中午因为心脏问题而去世.我们是从奥利佛 科尔佩那里得到的消息.他是格里耶的朋友,也是"当代作品记忆中心"的主任. <br /> 在20世纪下半叶的作家里,他可能是对外国最熟知的一个,也是在法国最少被喜爱的一个.他是被羡慕的,确切的说,被争议的,被嫉妒的,被尊重的,因为它的智力的敏捷,但不是被喜爱的,恰恰是因为他的智力太带讽刺,太富于战斗性.当然,他是学院派的领袖,因为它有强烈的美学信念,但他保护这信念的方式是对它攻击.他接受他作为其领袖的新小说派,作为一种打击过时的,简单的,愉悦大众的方式 <br /> 他的农业工程学修养给他了一种观念,即,艺术像科学一样,有"进步".新的事实的出现伴随着蜕掉旧的事实.因此美学的错误,对艺术错误的观念是可能存在的.就像在数学上的不完美一样.因此会有革命.新的该杀死旧的,新的这些该把旧的那些替代.格里耶替代了....谁?什么?巴尔扎克,巴尔扎克的小说,他传统的门徒,像上帝创造宇宙一样主宰作品的小说家,永远的.然而,在艺术上,所有的形式和语言的游戏,都"重现永恒的问题","永恒轮回“ <br />用他严肃而嘲笑的嗓音,他自愿的在他最近的广播采访(后来汇编成书,叫一个作家生活的前言)中解释到,他对于书面文化的科学研究使他局限于古代的作品,古典的作品.作为一个青年的时候,同时代的作品与他保持着遥远的关系.他那时相比Henri Troyat更喜欢希罗多德,相对杜哈梅尔更喜欢荷马.当他开始写作时,并没有要成为作家的预先观念,在某种程度上他的作品被视作为古怪,出于对他的作品的误读,他并没有被注意到,除了他的前几部作品拒绝(橡皮,1953;窥视者,1955)时被一些有影响的评论家认为突破了框框.为了建立他们适当的更于这个时代有效的规则,他进入的评论界(为新小说,1963)</p><p>1922年的八月18日,出生布雷斯特,作为一个小学教员的孙子,一个穷的叮当响的小企业主的儿子,他在巴黎完成了他的初等,中等,高等教育.并且还1943-1944年间在纽伦堡作为机床工人强迫劳动.在1945年获得国家农业研究所的文凭后,他做了很多不同的工程师工作,在INSEE和在殖民地水果与农业研究所,在摩洛哥,在几内亚,在瓜德罗普.他在回到安提尔的邮船上开始写作橡皮,那是1951年,他因为健康原因回到法国.过去,他曾经在1949年写过一篇小说弑君者,但是被伽利马出版社拒绝了.Jerome Linton满怀热情的接收了他的橡皮到午夜作品集里,他一如既往的支持作家的计划并且像读者一样提出文学方面的建议. </p><p></p><p>L'écrivain Alain Robbe-Grillet est mort, à l'âge de 85 ans, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 février à Caen à la suite de problèmes cardiaques, a-t-on appris, lundi, auprès d'Olivier Corpet, ami d'Alain Robbe-Grillet et directeur de l'Institut "Mémoires de l'édition contemporaine". <br /> <br /> Des grands écrivains de la seconde moitié du XXe siècle, il a été sans doute le plus connu à l'étranger et le moins aimé en France. Admiré, certes, controversé, jalousé, respecté aussi pour sa vivacité intellectuelle, mais aimé non, justement parce que son intelligence était narquoise, belliqueuse. Naturellement chef d'école parce qu'il avait des convictions esthétiques fortes, il les défendait en attaquant. Le Nouveau roman, dont il s'institua le chef de file, il l'a conçu comme une manière de faire corps contre la littérature qu'il trouvait périmée, facile et qui plaisait au grand nombre. Sa formation d'ingénieur agronome lui avait donné l'idée qu'en art comme en science, il y a progrès, et que les vérités neuves s'imposent en rendant caduques les anciennes. Il pouvait donc y avoir des erreurs esthétiques, de mauvais raisonnements en art comme il y en a d'inélégants en mathématique. Et puis des révolutions. Le nouveau devait tuer l'ancien, ceci remplacer cela. Robbe-Grillet remplacer… qui, quoi ? Balzac, le roman balzacien, ses adeptes traditionnels, le romancier régnant sur sa création comme Dieu sur l'univers, éternellement, alors qu'en art tout est jeu de formes et de langage, "remise en question permanente", "perpétuelle renaissance". <br /> <br /> De sa belle voix grave et amusée, il expliquait volontiers, encore récemment dans ses entretiens radiophoniques repris en livre, Préface à la vie d'écrivain (2005), que ses études scientifiques l'avaient cantonné aux lettres anciennes, aux classiques, pour la culture littéraire, et qu'il avait eu, jeune homme, des rapports distants avec les romans de son temps, préférant Hérodote à Henri Troyat, Homère à Georges Duhamel. Lorsqu'il se mit à écrire, sans l'idée d'abord de devenir écrivain, il fut en quelque sorte porté à l'originalité par méconnaissance de ce qui se faisait et ne s'aperçut qu'au rejet de ses premiers romans (Les Gommes, 1953 ; Le Voyeur, 1955) par une partie influente de la critique qu'il avait transgressé des règles. Il allait en faire l'inventaire et la critique afin d'établir les siennes propres (Pour un nouveau roman,1963) qu'il pensait plus valides pour son époque. <br /> <br /> Né à Brest, le 18 août 1922, petit-fils d'instituteur, fils d'un petit entrepreneur désargenté, Alain Robbe-Grillet fait ses études primaires, secondaires et supérieures à Paris, avec un an de service du travail obligatoire en 1943-1944 à Nuremberg comme tourneur-rectifieur. Diplômé de l'Institut national d'agronomie en 1945, il remplit divers emplois d'ingénieur, à l'INSEE puis à l'Institut des fruits et agrumes coloniaux, au Maroc, en Guinée, à la Guadeloupe. Il se met à écrire Les Gommes sur le paquebot qui le ramène des Antilles, en 1951, pour raisons de santé. Auparavant, il avait écrit, en 1949, le roman Un régicide qui fut refusé par Gallimard. Jérôme Lindon accepte avec enthousiasme Les Gommes pour les Editions de Minuit ; il soutiendra toujours les projets de l'écrivain et l'engage comme lecteur puis comme conseiller littéraire. En 1955, Le Voyeur obtient le prix des Critiques, grâce à Georges Bataille, Jean Paulhan et Maurice Blanchot qui ont été, avec Georges Lambrichs et Roland Barthes, les premiers à le soutenir. Le Voyeur provoque dans Le Monde la fureur d'Emile Henriot qui le voue à la correctionnelle ou à Sainte-Anne (plus tard, Jacqueline Piatier rectifiera le tir du journal, en faveur de Robbe-Grillet, qu'elle admirait plus qu'elle ne le prisait - ils siégeaient ensemble dans le jury du Prix Médicis). La publication, en 1957, de La Jalousie, roman de l'hypertrophie du regard, celui possiblement d'un époux jaloux jusqu'à la démence, scènes photographiques de la vie coloniale, sans action, sans intrigue, laisse perplexes même les lecteurs conquis par les deux précédents qui n'étaient pas faciles non plus : 746 exemplaires vendus la première année, alors que Le Voyeur avait atteint les 10 000. Pourtant, Robbe-Grillet, devenu auteur-star pour études littéraires dans les universités (surtout américaines), déclarait dans un éclat de rire que les droits de La Jalousie, ce roman lent, énigmatique, répétitif, déroutant et peut-être délibérément illisible, expérimental en tout cas et donc très commenté, lui rapportaient à eux seuls l'équivalent du SMIG. <br /> <br /> En 1960, il signe le Manifeste des 121 pour le droit à l'insoumission dans la geuerre d'Algérie ; le Nouveau roman y est aussi représenté par Marguerite Duras, Claude Ollier, Nathalie Sarraute, Claude Simon. Cette prise de position ne retiendra pas André Malraux de lui apporter le soutien du ministère de la culture pour la réalisation de son premier film, L'Immortelle (1963), rendu possible par le succès de L'Année dernière à Marienbad (1961) qu'il a écrit et qu'a réalisé Alain Resnais. Plusieurs films suivront, pour un public de plus en plus "averti". La Maison de rendez-vous, le roman paru en 1965, voit l'auteur glisser vers la fantasmatique érotico-picturale que Projet pour une révolution à New York (1970) oriente vers l'esthétique du "pop art" américain. En 1981, après une décennie littérairement peu fructueuse, Robbe-Grillet, donne une sorte d'exercice de grammaire appliquée à ses thèmes visuels favoris, Djinn, qui donne un sentiment d'épuisement de la veine. Tout change avec la conversion inattendue de l'auteur à l'autobiographie : Le Miroir qui revient (1984), Angélique ou l'enchantement (1987), Les Derniers Jours de Corinthe (1994). Cette trilogie des "Romanesques" à laquelle s'ajoute, en 2001, La Reprise, transgresse en un jeu habilement pervers les contrats de lecture qui régissent l'autobiographie et le roman, sans pour autant sacrifier au genre ambigu de l'autofiction que, d'ailleurs, Robbe-Grillet réprouve, lui préférant, pour son usage érotisé, l'"autobiographie fantasmatique". <br /> <br /> Cette œuvre a marqué son époque par sa singularité obstinée, sa richesse d'expression et le petit nombre de ses obsessions (le regard mobile et fouilleur, le viol, le sang, la jeune fille à peine nubile, le blessure, l'escarpin rouge, la lanière qui frappe une chair, la cordelette qui l'attache, etc.) et par l'extrême intelligence de son commentaire méta-discursif. Sur la vingtaine de livres qu'Alain Robbe-Grillet a publiés et qui sont des créations artistiques hyper sophistiquées, seuls les deux premiers, Les Gommes et Le Voyeur, resteront peut-être comme d'indéniables chefs d'œuvre. Leur virtuosité verbale, leurs volontaires égarements narratifs, leurs glissements dansants sur des thèmes récurrents, leur intensité fantasmatique, leur angoisse aussi, une sorte de froideur qui caresse la peau de la langue et y tranche comme un rasoir en font des expériences de lecture inoubliables de complicité dans l'hallucination perverse. <br /> <br /> Elu à l'Académie française en 2004, au fauteuil de Maurice Rheims, Alain Robbe-Grillet aura, pour finir, faussé compagnie aux immortels sans sacrifier à aucun de leurs rites, habit vert, discours, éloge, dictionnaire, mais il leur laisse un nom illustre et aux vrais lecteurs une œuvre considérable et qui peut échapper aux marques du temps par le coulé, le "nappé" somptueux, aurait dit Roland Barthes, de son écriture si française. <br /> <br /> 85岁,因心脏病去世。 最后的头衔定位还是作家 </p> |
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